- la bonnie bleue a écrit:
- P..... c'est quoi ce forum (TG) avec bientôt plus de Guz et de BM !
Il est où le temps du Northumph in side...
Triumph Bonneville T120 Black Jet. Twin british.
Heu !
Pour répondre. J'ai bien un Hinckley Triumph Twin, bien que ce dernier soit fabriqué en Thaïlande. Désolé alors d’avoir froissé des susceptibilités. Mon seul souci aura été le logo du bandeau du site, marqué Thruxton, qui m’a fait croire que je m’étais égaré. Nan ! On est bien ici chez New British Twin. Thruxton ou Bonneville.
Teutone ?
Sinon, c'est vrai que j'ai beaucoup parlé de mon ex. Une teutone, une ex que j’ai chevauchée depuis 2014 jusqu’à 2021…
Hey ! Entendons-nous bien : je parle de motos ! quand je dis Teutone, c'était plus précisément de ma GSA ! Certes, une aventure, une sorte de liaison dangereuse mal protégée car je roule souvent en short et tee-shirt, sandales. Pas en tongues quand même ! Bien que ça m’est arrivé sur une Guzzi Stone de location…
Guzzi V7 Stone.
Je raconte la digression.
Le matin où je suis allé la rendre au loueur, je l’ai couchée au stop à cause de la tongue. Je venais de me d’enchainer près de 800 km en deux jours de ballade alpine. Et là, la tongue qui se démonte sur le gravillon au stop, à l’arrêt, c’est ridicule. Depuis le minimum c’est les sandales. Mais j’ai quand même des chaussures moto pour les ballades. Les 800 bornes, c’était avec de bonnes bottines, parfaitement adaptées, que je les avais parcourus.
Notons : Si j’ai parlé, de la teutone, ou de l’italienne, c'était juste comme compléments, et non comme compliments. Quoiqu’elles l’auraient mérité… C'était pour expliquer pourquoi, vu que cette belle avait pris des rides et du poids à me supporter, pourquoi j'en étais venu à ma récente Bonnie.
Triumph Bonneville T120 Black Jet. Twin british.
La Bonnie deviendrait ma partenaire idéale. Une beauté mieux adaptée semble-t-il à mes capacités de soixante-huit tard en âge ou soixante-huitard en nage. Plus basse, plus facile à enjamber.
Cela dit elle a une sacrée santé, la coquine ! Et elle arrive même vite à m’épuiser, la garce !
Et là encore, je parle bien de ma Bonnie !
Triumph Trident 750. Pas Twin. Mais so british.
Restons Triumph.
On devra savoir que déjà, tout jeune, je bavais comme le Loup de Tex Avery devant le strip-tease d'une revue. Là encore, n'allez pas chercher... Je parle toujours de moto et pas d’une Betty Boop à grands yeux de mascara ou lolos débordants. Il s’agissait du n°1945 sorti le 30 août 1969 de Moto-Revue. L'effeuillage dévoilait la voluptueuse Trident 750. Trois cylindres pour surclasser Betty, qui, tout compte fait, n'en a que deux. L’essai se faisait en Angleterre, la route était mouillée, le fog rendait les paysages incertains, les photos perlaient des gouttes d’eau sur le chrome des pots.
Honda SS50M. Style Scrambler.
On m'avait dit que la Trident était en vitrine chez le concessionnaire Honda de Valence. Ma tasse à café m'y emmena. 50cc sans pédalier, vélomoteur au nom de la loi, donc, nécessitant le permis A1.
100 km/h annoncé. Le code à avoir. Sur place, j'eus l'autorisation d'enfourcher l'anglaise ; béquillée sur la centrale, elle se présentait encore plus grande. Flirt impossible avec l’inaccessible gros cube de l’époque : 750 cc comme on pense 120B en bonnet de MILF.
404 Peugeot pick-up.
Le 50cc grimpait la côte du Pin, se laissait aspirer avant de forcer le passage par les cordes des virages. Le ton était de râler contre les caisseux. La route était à nous. Cette côte plus particulièrement, à moi.
Peu de temps après, après avoir re-sculpté les structures du pneu arrière, je glissais tendrement aux côtés de la Honda sur le pont d’Aouste qui continuait de chevaucher la Drôme. Je regardais en glissant ma juvénile maîtresse. Elle embrassa d’un baiser mortel pour elle, la calandre carnassière d’une 404 Peugeot.
Norton Commando 850cc.
Honda CB450 DHC
J’économisais et marchais à pied quelques temps. Rejoignais le lycée à vélo ou en bus. Je trouvais des jobs de vacances. Je rêvais de la Triumph.
Honda produisait des twins en 250, 350, 450cc et des quatre pattes. Une Japauto gagnait le Bol d'or ; c’était une 750 Honda Four bodybuildée à 900cc.
Agostini rafflait les médailles avec sa MV Agusta. Jack Finlay se prêtait aux caméras de Jérôme Laperrousaz sur le Continental Circus avec sa Mac-Intyre Matchless.
On regardait encore Mike the Bike tourner sur une 250 Honda qui se tordait comme un serpent de mer dans les courbes de Charade.
La Norton Commando orange comme la Trident verte demeurait des fantasmes, inaccessibles.
Je rêvais alors de la CB450 DHC que certains du club disaient finalement plus anglaise que les 750cc. Le pensaient-ils vraiment ?
Honda CB125 KIV.
La raison fit que j’acquis d’une CB125 KIV vieil or et crème. Un twin à guidon plat avec porte-bagages chromé à ventouses sur le réservoir. Je visitais les grandes Alpes avec elle, courrais les derniers Chamois à Val d’Isère et à Pra Loup. Souvent, une valise de touriste à trains était attachée par des tenders avec canadienne et duvet en travers de la selle. J’ai réussi à limer complètement le fer de préhension de la béquille dans les virages du Vercors, jusqu’à ce qu’il se sépare du reste. Je n’avais pas vraiment l’esprit grand tourisme.
Honda 250 XL. Gros (?) mono.
Ce trail me permit d’escalader au pied du Grand Veymont, mais aussi de découvrir la France, d’emprunter les sentiers des contrebandiers vers St Malo ou Étretat, de courir dans les bruyères en haut des falaises. Ignoble inconscience jouissive des interdits bravés. Je faillis m’enliser dans les vases de la baie de Bénodet.
Suzuki GT500. 1976
Mariage.
Un des derniers 2 temps. Oui mais twin avec un gros phare bien rond dans le style BSA-Triumph et consort, beaucoup de couple dans le style BSA-Triumph et consort. Presque. J’ai gardé cette belle assez peu de temps. Je l’avais habillé d’une improbable tête de fourche et d’un tablier pour rallier régulièrement Aix à partir de Valence et en revenir par tout temps. Vilebrequin cassé et pas assez de blé pour réparer. Pas assez de connaissance ni de temps pour démonter, changer les pièces. Je l’ai laissée en dépôt-vente et je me suis marié. Je n’ai jamais dit qu’il y avait un rapport de cause à effet.
BMW R1100 Roadster.
Divorce. Partage.
Après mon divorce, vingt ans plus tard — et je ne dis pas non plus qu’il y a un rapport de cause à effet —, j’ai à nouveau chevauché les motos avec une compagne dont je salue la confiance et la sérénité. D’abord une Béhème R1100 Roadster… Je ne voulais plus du Jap’. Mes XL 250 Honda trail, mon GT500 2 temps Suzuki restaient en mémoire comme les compagnes d’une jeunesse finalement joyeuse grâce à elles. Je ne renie donc pas ces belles qui m’ont fait prendre goût à la pluie, au froid, aux escapades hivernales et au toujours plus loin.
BMW R1150 GS Adventure. Vous savez déjà. Je n’insiste pas… Et d’abord, on est là pour parler twin british.
Dis, pépé, raconte…
NORTON 500 M18.
No(r)tons que je n’ai pas parlé de la Poderosa du Che qui parcourut avec son poteau l'Amérique du Sud en ré-inventant le concept du médecin sans frontière. C’était dans mes utopies de jeunesse aussi. Ils m’avaient fait rêver. Mais réduire les fractures, arrêter les hémorragies, soigner les constipations, dissiper les coliques ou les céphalées, ce n’a jamais été vraiment trop mon truc.
Pour terminer alors cette réponse à La Bonnie Bleue, je dirais qu’ici, j’explique juste comment j’en suis arrivé au T120, à la Bonneville, revenu à ma Triumph d'adolescent — Triumph dont j’ai oublié le « r » dans le titre du thread et, d’ailleurs, si un administrateur du site peut corriger, je l’en remercie d’avance—.
J’étale alors, peut-être un peu trop, et sans grande pudeur cet amour du deux roues qui m’a fait en arriver là. Et même si le T120 calmé à l’Euro5 ne vibre plus à déclencher quelques très surprenantes jouissances orgasmatiques, je sens que bien d’autres plaisirs tout aussi intenses me sont désormais promis.